FP 040 – Les facultés extrasensorielles [fr]

FP 040

LES FACULTÉS EXTRASENSORIELLES

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

François Payotte (FP) : Je demande votre attention, on va commencer. On va
commencer, si toutefois j’ai un peu d’inspiration. C’est très difcile en plein cœur
de l’hiver et avec trois courbes biorythmiques à terre, complètement dans la cave,
en dessous du graphique, de parler. Si seulement je pouvais avoir l’inspiration qui
est celle de Bernard de Montréal et me “ploguer” de façon magique sur mon
propre esprit, je n’aurais pas de problème. Le problème, c’est que mon esprit n’est
jamais là. Ça fait que je suis sûr, obligé de vous conter des menteries.
Ce soir je vais faire une exception, je vais vous conter un vrai mensonge, une
fausse vérité, quoi ! Esprit es-tu là ? Il n’est jamais là quand il faut ! Cette semaine
je planifais un voyage à Ottawa, puis j’étais donc dans mon salon avec mes cartes
routières, puis je me disais donc : Tu vas y aller en auto. Lorsque subitement
j’entends une voix qui me dit : Prends pas l’auto c’est dangereux, tu vas avoir un
accident.

Puis je dis : Qu’à cela ne tienne, je vais prendre le train. Il dit : Prends pas le train,
le train va dérailler. Bon, ben, s’il ne me reste plus que l’avion, je vais prendre
l’avion. T’as pas de chance, il va s’écraser ! Je dis : Mais qui c’est qui parle ? Il dit :
C’est ton ange gardien. Je dis : Écoute donc toi, où c’est que t’étais le jour où je
me suis marié ? (rires du public). Il me dit : Oh là, un instant, j’étais là ! C’est toi qui
ne m’entendais pas pourtant j’ai tout tenter pour me manifester !

J’ai tout fait pour que ce mariage n’ait pas lieu, pour l’empêcher, parce qu’il ne
faisait pas partie de ton plan de vie, du plan de vie que j’avais prévu pour toi. Mais
c’est toi qui ne m’entendais pas, t’étais branché ailleurs. Il me dit : Alors il a fallu
que j’attende que le coup de foudre soit passé, que tu sois sufsamment
“magagné” (mené en bateau) par les caresses pour que tu reviennes à la raison et
que je puisse reprendre le contact avec toi. Il me dit : Que ça te serve de leçon là !
J’espère au moins que tu as compris qu’à vouloir plumer un ange dans le sens
contraire du vent, on fnit toujours avec des plumes plein la bouche. C’est au
troisième degré, ça. Soyons sérieux. Tout le monde ou presque est sujet à des
perceptions extrasensorielles. Il y a une diférence entre la perception intuitive,
épisodique et la faculté de se brancher en permanence sur le câble au distributeur
cosmique.

Et cette diférence provient de l’écart qu’il peut y avoir entre une conscience
spirituelle et une conscience vibratoire. Conscience vibratoire telle que l’a
manifestée mon invité déjà depuis 1969, qu’on accueille sans plus tarder :
Monsieur Bernard de Montréal. (Applaudissements). Bernard de Montréal, bonjour.
Je voudrais soumettre à votre expertise l’article suivant et j’espère que vous irez de
vos commentaires sur cet article. Je viens de le découper dans le journal.
Le titre c’est : 40 % des Américains ont parlé aux morts (Chicago). Plus de 40 %
des Américains afrment être entrés en contact avec des personnes décédées,
selon une étude efectuée notamment par un prêtre catholique de Chicago. Le
Père Andrew Greeley a participé à cette étude efectuée en 1985 auprès de millecinq-cents personnes, dont 42% ont afrmé avoir rencontré des morts et environ
60% avoir eu des expériences extrasensorielles.

Le contact avec les morts est devenu une expérience presque commune, a-t-il
estimé en présentant les résultats de l’enquête. Il a précisé que ces contacts sont
souvent rapportés par des personnes âgées de plus de soixante ans et celles
approchant les vingt ans. Une étude similaire efectuée en 1972 n’avait recensé
que 25% d’Américains déclarant avoir eu une telle expérience. Pour le Père
Greeley, l’augmentation constatée en 1985 signife que ce qui était paranormal est
maintenant normal.

Nous sommes dans un monde plein de choses merveilleuses et de surprises et la
science ne devrait pas être si dogmatique sur ces choses-là, estime le Père
Greeley. Est-ce que vous-même, vous estimez que nous sommes dans un monde
plein de choses merveilleuses et de surprises ?

BdM : Le phénomène américain, le phénomène du contact avec les morts, c’est
un phénomène qui va devenir de plus en plus connu, de plus en plus populaire.
Mais ce n’est pas parce que les gens vont commencer à communiquer avec les
morts qu’ils vont résoudre leurs problèmes, pour la simple raison que d’abord le
phénomène de la mort n’est pas encore connu du public, la métaphysique, si vous
voulez, de la mort, est encore extrêmement brouillée.

Les lois de la mort sont des lois extrêmement rigides et l’Homme, pour les
comprendre, pour comprendre ce qui se passe dans cette sphère, après
l’expérience matérielle, devra d’abord commencer à être en contact avec luimême. En étant en contact avec lui-même, il dépassera ce que nous pouvons
appeler le plan astral, qui est le plan de la mort, il s’unira à un lien universel qui est
la source de sa propre intelligence.

Et là, il pourra comprendre parfaitement le monde de la mort, et au lieu d’être
mesmérisé par cette expérience, il s’en détachera et il ira plus loin dans la
conversion de son énergie mentale et dans l’expérience que ce que la mort
aujourd’hui peut amener à l’Homme de l’involution. Le contact entre l’Homme et le
plan de la mort, c’est intéressant au début, ça fait partie de l’histoire de l’humanité.
Aujourd’hui il y a un mouvement extrêmement présent dans le monde, surtout aux
États-Unis dans ce domaine-là, ça fait partie du grand changement, si vous
voulez, dans la conscience sociale.

Mais il y a d’extrêmes dangers pour l’Homme dans ces contacts avec la mort,
pour la simple raison que l’Homme a tendance, à cause de sa naïveté spirituelle, à
croire l’information qu’il reçoit en relation avec ces plans. Et l’Homme ne connaît
pas les lois de ces plans. Il ne sait pas que le monde de la mort est sous le
contrôle extrêmement rigide de Gouvernements invisibles, dont les structures
psychiques font partie de l’involution, c’est-à-dire dont les structures ont pour but
de maintenir l’humanité involutive dans une sorte d’ignorance, afn de maintenir
leur pouvoir involutif sur l’Homme, sur la conscience humaine.

Ce n’est pas la solution de l’Homme, le contact avec la mort, c’est simplement le
début d’une certaine prise de conscience spirituelle qui, éventuellement, devra
s’agrandir, pour que l’Homme en arrive à pouvoir de son propre mental supérieur,
intercepter ces messages, les comprendre, les corriger, et ramener l’information
dans le monde de la mort pour que les morts, fnalement, sachent et connaissent
que ce n’est pas la mort qui puisse instruire l’Homme mais c’est à l’Homme
d’instruire la mort.

FP : Lorsque vous parlez de la naïveté des Hommes, de leur crédulité face à ce
contact médiumnique ou psychique, est-ce qu’on peut taxer un Homme comme
Victor Hugo, qui était un médium et qui contactait de façon spirite le plan des
morts, est-ce qu’on peut le taxer de crédule ou de naïf ? Où se trouve donc cette
naïveté ou cette crédulité en dehors de la culture ou du savoir d’un personnage
comme Victor Hugo ?

BdM : Pendant l’involution, les Hommes qui ont été fortement inspirés l’ont été à
partir des plans dits spirituels, des plans astraux. Le monde de la mort est un
monde extrêmement vaste et les entités qui évoluent sur ces plans font partie de
diférentes régions de ces mondes, ils ont diférentes facultés, ils sont arrivés à
diférents niveaux d’évolution. Il faut comprendre que les morts sont des êtres
humains qui n’ont plus de corps matériel, donc les morts sont des êtres humains.
Et il y a des êtres sur le plan matériel qui ont été aidés, inspirés, si vous voulez, à
partir du monde de la mort.

Mais si nous regardons les connaissances involutives, que ce soit de Hugo ou de
n’importe quel écrivain, nous sommes amenés éventuellement à réaliser que la
connaissance de l’Homme, la connaissance involutive est une connaissance qui a
été conditionnée par l’astral, c’est-à-dire que sous l’infux, l’inspiration, la
connaissance humaine a été conditionnée, colorée.

Et c’est pourquoi aujourd’hui l’Homme, même s’il est extrêmement avancé dans la
science, n’est pas plus avancé dans la connaissance de lui-même, dans la
connaissance des mystères, dans la connaissance de la réalité. Pourquoi ? Parce
que la mort ne peut pas, selon ses propres lois, donner à l’Homme de l’information
qui puisse l’amener à une conscience créative. C’est-à-dire à une conscience qui
soit le produit de la fusion avec sa propre lumière.

Les morts seront obligés avec l’évolution de se réincarner dans la matière pour
que les Hommes fusionnent avec leur propre énergie. Ce n’est pas dans le monde
de la mort que la fusion se fera au cours de l’évolution. Il faut que l’Homme, que
l’Esprit ou que l’entité se matérialise, qu’ensuite la fusion se fasse. Une fois que la
fusion sera faite, ensuite le corps matériel sera amené à un niveau de vibration
supérieur pour que l’Homme puisse éventuellement éthériser sa matière.
Mais ceci ne se fera pas à partir du contact entre l’Homme et le monde de la mort,
parce qu’il y a énormément d’ignorance dans la mort. Les morts ne connaissent
pas les lois de l’évolution future de l’humanité. Ils ne font pas partie du monde de
la lumière, ils ont leur propre lumière astrale, cette lumière qui illumine les gens qui
ont accès à ces plans.

Mais comme l’Homme est involutif, comme il est naïf, comme il ne connaît pas les
lois de la vie et qu’il ne peut se rapprocher de ces plans qu’en relation avec
l’astralité de sa propre conscience, il n’a aucune capacité mentale de se décrocher
mentalement, émotivement de ses expériences. Donc il ne peut pas posséder une
objectivité cosmique, créative, réelle, supramentale, c’est-à-dire totalement libre
de l’infuence de ces plans.

Si nous parlons de l’involution, si nous parlons de l’humanité, des races de la
Terre, des races anciennes comme des races présentes, nous voyons
constamment la mort agir à travers la conscience de ces races. Pourquoi ? Parce
que c’est la fonction de la mort de constamment créer dans la conscience
humaine de l’expérience pour le développement de modèles de vie future, que
nous appelons pour le moment, la réincarnation.

Mais avec l’évolution, avec le passage de l’involution à l’évolution, avec le passage
de l’inconscience à la conscience, du mental inférieur au mental supérieur, nous
verrons que l’Homme sera capable de voir à travers les voiles de la forme-pensée
qui lui est inspirée. Et il sera alors capable de se libérer de l’aspect inspirationnel
que lui fait valoir son contact avec la mort. L’Homme est extrêmement naïf. Nous
sommes naïfs à tous les niveaux et la naïveté c’est le début de la possession
astrale de la mort sur la conscience humaine.

Si les Hommes étaient en contact avec la mort d’une façon créative et intelligente,
comme ils le seront en relation avec les mondes de la lumière, autrement dit avec
les sphères qui sont en dehors de ce plan, l’humanité aurait été depuis très très
longtemps libérée du karma involutif. L’humanité aurait été depuis très longtemps
libérée de l’ignorance. Les sciences que nous avons aujourd’hui auraient été
amenées à un niveau de développement universel, cosmique, interplanétaire,
depuis très longtemps. Mais non !

L’Homme a été amené à développer un ego existentiel fondé sur un rapport étroit
entre l’inspiration, l’intuition qui est une forme d’intelligence mais qui n’est pas
complète. Les morts ne donneront jamais à l’Homme la clé à l’évolution parce
qu’eux-mêmes ne la possèdent pas. Les morts ont besoin de l’Homme pour
évoluer, ce ne sont pas les Hommes qui ont besoin des morts pour évoluer.
F P : Est-ce que la pensée n’est pas elle-même le résultat d’un processus
médiumnique ?

BdM : La pensée elle est totalement médiumnique et elle est colorée par l’astral.
La pensée de l’Homme vient des plans de sa propre lumière. Mais à partir du
moment où elle descend dans la matière psychique de l’Homme sur le plan
mental, sur le plan émotionnel, cette pensée elle est colorée. Donc elle n’est plus
créative, elle devient simplement expérimentale, elle est constatatoire. Elle permet
à l’Homme d’observer le plan matériel ou de spéculer sur l’invisible mais en
fonction de la coloration.

C’est pour ça que la pensée dans le monde n’est pas universelle, c’est pour ça
qu’elle est divisée, qu’elle est divisible, et ce n’est pas normal, ce n’est pas naturel
que la pensée soit divisible. La pensée doit être universelle, elle le sera mais elle le
sera dans la mesure où l’Homme se libérera du connu.

Et lorsque je dis que l’Homme doit se libérer du connu, je dis que l’Homme doit se
libérer de la connaissance involutive de la Terre qui est très organisée, si vous
voulez, sur le plan de notre expérience, et aussi de la pensée qui est amenée à son
mental par intuition ou par expérience médiumnique, pour en arriver
éventuellement à vivre d’une conscience mentale supérieure. C’est-à-dire d’une
conscience mentale qui est absolue en elle-même, d’une conscience mentale qui
n’est pas réféchissable ou qui ne réféchit pas, qui n’a pas besoin du support
égoïque pour traverser la conscience de l’Homme.

FP : Donc, si tout le monde pense et si la pensée est un phénomène
médiumnique, tout le monde est médium plus ou moins ?

BdM : Tout le monde est médium. Tout le monde dans la vie fait l’expérience
médiumnique à un niveau ou à un autre. Mais tous les gens ne l’acceptent pas,
tous les gens ne l’avouent pas. Mais tous les gens vous diront que oui, au cours
de leur vie, ils ont eu certaines expériences plus ou moins étranges. Ils ont vécu
des pensées qui ne semblaient pas être les leurs. Ils ont vécu des pensées qui
d’une façon ou d’une autre leur indiquaient qu’il y avait comme un genre de
connexion subtile entre peut-être un plan inconscient et leur conscience égoïque.
Donc tous les êtres sont médiumniques. Les écrivains, les artistes… Le
scientifque est médiumnique, mais les Hommes ne réalisent pas que leur
médiumnité est enracinée et en relation avec le monde de la mort parce que
l’Homme sur le plan matériel est un mort-vivant. L’Homme est encore en contact
avec l’âme donc il est en contact avec l’âge de la mémoire donc il fait partie de la
mémoire involutive. Il ne possède pas de conscience créative, c’est-à-dire
d’intelligence capable de se libérer de ce karma, donc de se libérer de l’infuence
astrale, donc de se libérer du monde de la mort qui l’inspire.

Nous sommes des morts-vivants et lorsque nous mourons, lorsque nous laissons
notre corps matériel, nous retournons au monde de la mort et ensuite nous
revenons ici. Et c’est un cycle qui dure jusqu’à ce que l’Homme passe de
l’involution à l’évolution, jusqu’à ce que l’Homme passe à l’éthérique, jusqu’à ce
que l’Homme fnalement en arrive à la fusion totale et intégrale de son moi.
Ce qui le forcera à une totale “dé-spiritualisation” de son être pour l’amener à une
totale et intégrale mentalisation de son énergie, afn qu’il puisse fnalement en
arriver à concevoir le matériel, l’invisible et le méta-invisible comme étant des
dimensions faisant partie de l’organisation psychique des mondes, en relation
avec lesquels, avec le temps, il développera une nouvelle science, une nouvelle
civilisation, non pas basée sur l’expérience, non pas basée sur le lien karmique
avec la mort mais basée sur sa puissance créative.

FP : Bon, il y a diférentes spécialisations dans la médiumnité. On parle de
clairvoyance et de clairaudience. Est-ce qu’un clairvoyant, ce serait quelqu’un qui
aurait l’image et pas le son et le clairaudient aurait le son et pas l’image ? Est-ce
qu’ils n’auraient pas intérêt à s’associer tous les deux pour devenir extralucides ?

BdM : Oui mais ça, ça fait partie des canaux qui sont utilisés. Il y a des êtres qui
sont plus sensibles à certaines vibrations, d’autres qui sont plus sensibles à
d’autres. La diférenciation des vibrations crée diférentes expériences. Mais ce
que nous appelons aujourd’hui la clairaudience ou la clairvoyance sont des
aspects astraux de la conscience humaine. Éventuellement, l’Homme
efectivement sera clairaudient, clairvoyant, mais non pas dans le sens que nous
connaissons aujourd’hui, non pas dans le sens où l’être sera dirigé, excité dans
son psychisme par des entités qui veulent entrer en contact avec lui, mais par sa
propre énergie.

À ce moment-là, ce ne sera plus de la clairaudience, ce ne sera plus de la
clairvoyance, ce sera simplement le pouvoir de l’Homme. Ce sera le pouvoir créatif
naturel qui permettra à l’Homme d’entrer en contact avec d’autres dimensions, qui
permettra à l’Homme aussi de se lier psychiquement avec des Hommes sur le plan
matériel, mais non pas en fonction d’une programmation psychique basée sur la
relation karmique entre le monde de la mort et le plan matériel.

F P : À travers les diférents interviews, quelques centaines d’interviews de
médiums, de clairvoyants, de clairaudients, d’extralucides, que j’ai pu faire en
quelques années, je me suis aperçu qu’il y avait une base commune chez ces
gens-là, dans le sens que leur médiumnité était toujours le fruit ou le produit d’une
soufrance. Communément ils avaient tous passés par des états de soufrance très
intense.

Et je me demandais si la soufrance n’était pas en fait comme une espèce de
décapant qui tomberait sur un meuble recouvert de couches de peinture et de
vernis et qui aurait pour efet de faire éclater ces diférentes couches que seraient
l’ego, la personnalité, les prétentions égoïques etc. pour atteindre fnalement le
meuble non peint, son essence, d’où la médiumnité ; est-ce que la soufrance est
donc un point commun chez tous ces gens-là qui en arrive, qui débouche sur la
médiumnité ?

BdM : Ce que vous appelez la soufrance, c’est le fait de la descente de l’énergie
dans les corps subtils. Donc l’Homme, à cause de son conditionnement social, à
cause de l’organisation psychique de son moi, à cause de sa mémoire, à cause de
sa naïveté si vous voulez, naturelle, lorsqu’il entre en contact avec cette énergie, il
subit une transformation à un niveau. Donc cette énergie, lorsqu’elle pénètre le
plan mental, et qu’elle afecte le plan émotionnel, elle crée naturellement de la
soufrance et des êtres le vivent même sur le plan matériel.

Mais cette soufrance, elle fait partie de la transformation de l’Homme jusqu’au
point où l’Homme en arrive éventuellement à y mettre fn. Mais pour que l’Homme
mette fn à cette soufrance, il faut qu’il soit intelligent. Et il existe une relation entre
la soufrance de l’Homme sur le plan psychique, et sa naïveté spirituelle. Si vous
regardez les médiums ou ces gens qui vivent toutes sortes d’expériences
secondaires, vous voyez que ces Hommes, que ces êtres, quelle que soit leur
grandeur d’âme, quel que soit leur service à l’humanité, sont des êtres qui sont
foncièrement naïfs.

Ils sont bons, ils veulent aider le monde, ils veulent changer le monde et ils vivent
une vie difcile, ils vivent une vie durant laquelle ils se dévotionnent si vous voulez,
à changer le monde. L’Homme ne peut pas changer le monde. C’est l’énergie
qui va changer le monde. Ce sont les forces cosmiques descendant vers la
Terre dans des conditions extrêmement occultées qui vont changer le
monde.

L’Homme, lorsqu’il grandit en conscience et qu’il prend conscience d’une certaine
vibration, il le fait en fonction d’un lien karmique, c’est-à-dire en fonction d’un
service à rendre à l’humanité, à cause de la nature ou de l’élévation de son âme en
évolution. Mais lorsqu’un Homme est arrivé à un état de fusion, il n’est plus
intéressé à soufrir la vibration pénétrante de sa conscience nouvelle et
éventuellement, il y met fn. Mais pour qu’il y mette fn, il faut qu’il “déspiritualise”
totalement son mental.

Donc, si les médiums vivent une certaine soufrance à un niveau ou à un autre en
relation avec cette descente d’énergie, c’est qu’ils n’ont pas encore été capables
de contrôler la relation entre cette énergie et leur moi. Autrement dit, ils n’ont pas
donné à leur moi l’expansion nécessaire pour la conversion de leur mental et de
leur énergie émotionnelle en une dimensionnalité réelle de leur moi supérieur,
autrement dit de leur intégralité. Ils sont coupés, ils sont séparés, ils sont divisés
en une invisibilité qui agit sur eux et qu’eux servent les yeux fermés.
Ce n’est pas normal, ce n’est pas naturel pour l’Homme de soufrir, et si l’Homme
soufre, c’est parce qu’il y a en lui de l’ignorance. Et naturellement, si l’Homme vit
de la spiritualité, s’il vit de la médiumnité, cette ignorance peut le garder très
longtemps dans la soufrance, parce qu’il ne possède pas le mental sufsamment
puissant pour se donner à lui-même, l’autorité au-dessus des impressions
psychiques qui viennent à son mental.

FP : Vous semblez donc dire que la médiumnité ou les perceptions
extrasensorielles sont un phénomène involutif jusqu’à ce qu’il y ait sufsamment de
discernement, et à ce moment-là ça peut devenir un phénomène évolutif ?

BdM : Exactement !

FP : Mais qu’est-ce qui va amener le médium ou la personne sujette à ces
perceptions extrasensorielles à développer ce discernement ?

BdM : Lorsque la personne qui soufre – à cause de son extrasensorialité – en aura
ras-le-bol de soufrir, elle commencera à développer du discernement, ce qui
l’amènera éventuellement à être extrêmement lucide. Et la lucidité ne fait pas
partie de l’involution. La lucidité sera le produit de la lutte de l’Homme égoïque
contre l’astral et elle donnera naissance à l’Homme-Esprit. Pour que l’Homme soit
lucide, il faut qu’il soit en contact avec lui-même sur les plans supérieurs de
l’astral, autrement dit en dehors de l’astral.

Donc, il faudra que l’Homme soit dans sa propre énergie créative et c’est là qu’il
sera lucide. Et naturellement s’il entre ou s’il veut entrer en contact avec le monde
de la mort, il ne sera plus conditionné par ces Intelligences, par ces entités. Et au
contraire, il créera dans ces plans énormément de tremblements, ce qui amènera
naturellement sur la Terre une transformation dans le psychisme des masses
humaines.

FP : Il y a dernièrement un médium qui a créé tout un émoi au niveau des “mass
media” (mot latin). Les mass media se sont emparés de ce cas où il avait prédit la
mort à une personne qui venait le consulter. Et efectivement à ce moment-là, on
va le traiter de charlatan. Mais ce que j’aimerais savoir, c’est : Est-ce qu’un
médium est responsable de l’information qui passe au travers de lui ?

BdM : Un médium devient responsable de l’information qui passe au travers de lui
quand il devient intelligent. S’il n’est pas intelligent, à ce moment-là il ne peut pas
concevoir de responsabilité.

FP : Donc, celui qui va le consulter est aussi responsable que le médium dans le
sens qu’il accrédite le médium ?

BdM : Exactement, il se met sous son empire, il se met sous l’empire de l’astral
sans le réaliser. C’est très sérieux de recevoir de l’information médiumnique de
cette catégorie et de dire à des gens des choses qui sont fatales.

FP : Qui vont les bouleverser.

BdM : Oui. Pourquoi ? Parce que le médium n’est jamais cent pour cent sûr que la
personne va mourir. Ce que l’Homme ne comprend pas de l’astral, c’est que le
monde de la mort c’est un monde qui joue constamment avec l’Homme. Que
l’Homme soit inconscient ou que l’Homme soit médiumnique, le monde de la mort
c’est un monde qui est basé sur la loi du mensonge cosmique. Et cette loi elle est
intégrale, elle est fondamentale.

Et n’importe quel être qui est dans son intelligence, qui communique avec le
monde de la mort et qui réussit à leur sortir les vers du nez, les force, ces entités, à
admettre que leur travail sur leur plan – qu’il soit d’un ordre ou d’un autre, qu’il
semble noble ou dégradé – leur travail dans les plus grandes subtilités de ces
conséquences, est un travail qui est basé sur la manipulation et la domination de
l’Homme.

Et un jour l’Homme saura, lorsqu’il sera prêt ou lorsqu’il aura la capacité de
communiquer avec ces plans et de leur faire avouer la réalité, l’Homme saura que
le monde de la mort est contrôlé par ce que vous appelez sur le plan matériel, les
forces sataniques. Un jour, dans le cours d’une conversation, nous expliquerons
ce que veut dire ces Gouvernements. Lorsque nous parlons des forces sataniques,
nous ne parlons pas des forces sataniques dans le sens involutif, spirituel, que
l’Homme ou le chrétien ou que l’Homme oriental a développé au cours de son
involution naïve.

Nous parlons de Gouvernements invisibles qui font partie d’autres réalités, qui font
partie d’autres niveaux cosmiques et qui infuent sur l’évolution des consciences
inférieures qui n’ont pas encore atteint un niveau d’intégralité. Et ces mondes sont
très puissants. Et lorsque l’Homme retourne à la mort, il est agité, il est forcé de
subir ces mondes et les lois de ces mondes de la même façon que nous sur la
Terre, nous sommes obligés de vivre la gravité. Mais le mort ne peut pas, à cause
de l’ambiance de son monde et des lois de son monde, avouer ceci à l’Homme.
C’est pourquoi les morts n’ont jamais pu donner à l’Homme de clés en ce qui
concerne le réel, et n’ont fait, pendant des siècles et des millénaires, que maintenir
l’Homme dans une sorte d’hypnose spirituelle. Ils lui ont donné des formes de
connaissances orientales, occidentales, ils ont créé des histoires qui sont à la
source d’ailleurs de toutes les sciences occultes et ésotériques. Et c’est justement
pour cette raison que nous ne pouvons pas aujourd’hui, malgré toutes ces
informations, malgré tous ces livres, découvrir un fl commun, un dénominateur
commun en ce qui concerne le réel, parce que le réel ne fait pas partie de la mort.
La mort fait partie de l’involution psychique de la mémoire de l’âme. Le monde de
la mort fait partie de l’organisation intégrale des forces sataniques à travers les
mémoires accumulatives de l’humanité depuis des millénaires. Le monde de la
mort est la représentation karmique, psychique, multidimensionnelle de toute la
mémorisation actualisée dans l’expérience de l’Homme. Le monde de la mort,
c’est l’organisation intégrale de la mémoire à l’échelle de la planète.
Le monde de la mort, c’est l’intrusion, l’infusion dans le mental de l’Homme, dans
le psychisme de l’Homme, qui est responsable pour le développement et du
maintien aussi sur le plan matériel, de ce que nous appelons le subconscient. Un
Homme conscient, un Homme intégral, ne connaît pas, ni vit pas de subconscient.
Le subconscient c’est la séparation des parties psychiques de l’Homme, c’est la
division de la totale intégralité de son être.

Donc le subconscient qui fait partie de la psychologie par exemple, que tous les
psychologues utilisent comme si c’était un dada, ce subconscient fait partie de
l’inspiration philosophique, spéculative, de la psychologie ou des sciences
parallèles. Et ce concept est très dangereux parce qu’il empêche l’Homme de
réaliser son absolu. Il empêche l’Homme de fonder son intelligence sur la
destruction des archétypes qui sont maintenus dans le monde de la mort pour la
pulvérisation de sa volonté créative.

Donc, nous avons à la fn du vingtième siècle à comprendre les lois de l’Esprit. Et
lorsque je parle des lois de l’Esprit, je ne parle pas de l’Esprit dans le sens involutif
du terme, où pour nous l’Esprit c’est de la petite fumée, où pour nous de l’Esprit
c’est une forme de spiritualité. L’Esprit c’est de l’énergie créative, l’Esprit c’est
fondamental à l’organisation psychique des mondes. L’Esprit c’est une puissance
créative qui fait partie ordonnée de la nature de l’Homme. L’Esprit existe à tous les
niveaux de la création.

Il va des plans les plus subtils jusqu’aux plans les plus grossiers. Donc l’Esprit ce
n’est pas une forme quelconque d’intelligence. L’Esprit, c’est le pouvoir de
l’énergie organisée sur le plan cosmique à toutes les échelles de la création pour le
rendement évolutif de cette énergie, dans des modes d’expression qui
conviennent parfaitement aux systèmes qui le reçoivent, et qui lui donnent
exposition, expression, ce que nous appelons conscience minérale, plantaire,
conscience animale, Homme ou le Surhomme de demain.

Donc l’Homme a, avec l’évolution future, à comprendre le monde de la mort d’une
façon scientifque et non pas simplement d’une façon spéculative, occulte,
médiumnique, métaphysique. Nous devons mettre à mort la mort si nous voulons,
nous les Hommes, fnalement en arriver à connaître les lois de la vie.

FP : Est-ce que le rêve est un phénomène médiumnique ?

BdM : Le rêve est un phénomène médiumnique. C’est un phénomène astral qui
utilise la symbologie quotidienne de l’Homme sur le plan de son expérience ou qui
utilise les archétypes universels pour la glorifcation des puissances astrales que
lui ne connaît pas. Le rêve, c’est l’insulte à l’Homme. Si l’Homme a à savoir
quelque chose, si l’Homme a à connaître quelque chose, pourquoi doit-il passer
par une séquence de symbologie qui n’a aucun sens !

Donc le rêve, c’est une insulte à l’intelligence de l’Homme. Ça fait partie de la
programmation involutive de l’astral, ça fait partie du pouvoir de l’astral sur la
Terre, ça fait partie du pouvoir de la mort sur l’Homme, ça fait partie de la réunion
d’un principe planétaire avec un principe qui n’est pas cosmique et qui n’est pas
fusionné, la mort. Lorsque l’Homme sera sufsamment conscient, il cessera de
rêver.

Au lieu de vivre dans un état somnolent de sa conscience, il vivra sa conscience
d’une façon créative et il pourra passer du plan matériel au plan éthérique. Et à ce
moment-là, il ne pourra plus rêver parce que rêver ne fera plus partie du besoin
psychologique de son moi sur le plan mental et sur le plan émotionnel. L’Homme
n’aura plus mentalement ou émotivement à subir un conditionnement partiel pour
le maintien à une échelle de milliards ou de milliers d’années d’une sorte de
conscience, de petite lueur d’Esprit. L’Homme sera dans la puissance de son
Esprit.

Donc il aura la capacité d’intégrer cette énergie qui est à la base de la création, et
qui fait partie de l’ordre cosmique des choses, qui est son statut cosmique, qui est
son statut universel, qui possède son propre domaine d’intérêt d’évolution,
d’intégration et de pulvérisation des obstacles qui constituent l’involution des
races. À ce moment-là, l’Homme pourra entrer en contact avec d’autres
intelligences, il pourra connaître les domaines de ce que vous appelez aujourd’hui
l’ufologie. Il pourra connaître les domaines des espace-temps qui sont parallèles à
notre monde.

Et il verra que la vie sur la Terre n’est pas l’habitat naturel de l’Homme, il
verra que l’habitat naturel de l’Homme c’est l’éther, que ce n’est pas le plan
matériel et que ce n’est pas la mort. Donc il se sortira fnalement de cette
illusion extrêmement puissante qui constitue la base de l’ego, c’est-à-dire
l’impression que nous avons, nous les Hommes, d’être intelligents. Il deviendra
réellement intelligent, autrement dit il sera universel, cosmique, et il aura le pouvoir
à travers la lumière et le son de faire vibrer les diférents plans pour exécuter ou
s’exécuter, en tant qu’être créateur, comme il se doit.

Les notions spirituelles ou mystiques de l’humanité involutive, que ce soit de
l’humanité occidentale ou que ce soit de l’humanité orientale a perçu ceci. Nous
avons conscience, nous avons étudié théologiquement, métaphysiquement,
occultement, que l’Homme doit être UN. Mais lorsqu’il s’agit pour l’Homme d’être
UN, d’être unifé à sa réalité, nous vivons une crainte intégrale, nous avons cette
crainte fondamentale, pourquoi ? Parce que la mort intervient lorsque nous allons
trop loin dans l’unitisation de nos principes.

Et à ce moment-là, pour donner continuité à cette perversion occulte du
symbolisme de l’unité, la mort nous amène à vivre des expériences astrales où
nous rencontrons de la lumière, où nous entrons dans des domaines de lumière,
où nous en sommes fnalement amenés à être des illuminés. Et si vous regardez
les illuminés dans le monde, vous voyez que leur lumière, elle ne brille pas très
longtemps. Vous voyez que dernièrement, beaucoup d’illuminés sont en train de
se faire des fortunes. Vous voyez que beaucoup d’illuminés se promènent en jet.
Vous voyez que beaucoup de naïfs qui supportent leur lien avec ces illuminés sont
en train de vivre une très grande dépersonnalisation.

Vous voyez, autrement dit, que dans le monde et surtout aux États-Unis, nous
sommes en train de vivre une récapitulation du Moyen Âge. Nous sommes en train
de vivre une récapitulation à la moderne de ces périodes extrêmement sombres de
l’humanité où les Hommes qui n’étaient pas alors modernes, étaient extrêmement
vampirisés par ces plans que nous appelons le monde de la mort.

F P : Quelle diférence faites-vous entre une conscience spirituelle et une
conscience vibratoire ?

BdM : Une conscience spirituelle, c’est une conscience qui est naïve. C’est une
conscience à l’intérieur de laquelle il n’y a aucune intelligence créative. C’est une
conscience qui est absolument assujettie aux lois de l’involution. C’est une
conscience qui vit de l’autorité d’autres consciences. C’est une conscience qui
n’est pas capable de subir ou de vivre à l’intérieur de sa propre autorité. C’est une
conscience qui a besoin d’un maître. C’est une conscience qui a besoin d’une
religion. C’est une conscience qui a besoin d’un Dieu. C’est une conscience qui a
besoin d’un parapluie pour vibrer. C’est une conscience qui est tellement faible
qu’elle va chercher la force dans l’illusion. C’est une conscience qui a besoin
tellement d’être rassurée spirituellement qu’elle perd conscience totale de son
intelligence. C’est ça ! (rires du public – applaudissements).

FP : Qu’est-ce qui en nous, en fait, a peur de mourir, si ce n’est pas la pensée ?

BdM : C’est une très bonne question !

FP : Est-ce que ce n’est pas elle qui a construit tous ces mondes-là, astraux, le
monde astral, ces plans-là ? Est-ce que ces mondes-là ont une réalité intrinsèque
ou est-ce que c’est une forme de miroitement créé par l’âme ou la pensée, en fait,
à laquelle nous nous sommes identifés ?

BdM : Tous les mondes ont leur niveau de réalité et la pensée humaine, tant
qu’elle sera astralisable, connaîtra de la crainte. La crainte que vivent les Hommes
face à la mort, c’est une crainte qui est maintenue par l’astral. C’est une crainte qui
sert l’astral.

FP : Par le biais de la pensée ?

BdM : Toujours par le biais de la pensée, parce que dans la mesure où l’Homme
commence à avoir peur de la mort ou qu’il a peur de la mort, il spiritualise sa
conscience. Donc il développe l’espoir d’aller ce que vous appelez “au ciel”. Il
développe la crainte d’aller “en enfer”, si nous regardons les Anciens. Donc à
partir de ce moment-là, il devient émotivement assujetti à toutes sortes
d’impressions subtiles et il devient prisonnier de ces plans.

Et comme l’Homme ne connaît pas les lois de la psychologie, comme l’Homme ne
connaît pas les lois de l’Esprit, comme l’Homme ne connaît pas les structures
psychiques de l’ego, comme il n’est pas conscient des lois involutives qui ont
organisé l’ego en fonction d’un retour au monde de la mort, il n’est pas capable
sur le plan mental de se dissocier vibratoirement de ses pensées. Donc il les vit
pendant des années.

Mais à partir du moment où l’Homme passera de l’involution à l’évolution, sa
pensée changera, c’est-à-dire qu’elle sera transformée parce qu’il en arrivera
fnalement à connaître les lois de sa propre énergie. Et avec le temps, il ne
connaîtra plus ces formes-pensées subjectives. La crainte de la mort disparaîtra et
parallèlement à cette transmutation, se fera la fusion. Donc éventuellement,
lorsque l’Homme sera prêt à passer du plan matériel à un autre plan, au lieu de se
diriger comme un idiot dans le plan astral, il ira vers l’éther.

FP : Mais la mise en place de concepts, tels que celui du ciel, de l’enfer, du
purgatoire, voire même du karma, de la réincarnation, est-ce que ce n’est pas
encore une fois le produit de la pensée qui essaie de fuir sa propre mort et qui
bâtit ces univers-là de façon artifcielle, empêchant l’Homme de s’identifer à sa
source ou à son origine véritable ?

Est-ce que vous, dans votre conscience, lorsque vous êtes syntonisé sur votre
énergie, est-ce que vous voyez cette illusion-là, de ces plans de la mort, même de
la réincarnation et du karma ? Est-ce qu’un jour vous allez être amené à faire sauter
ces concepts-là ?

BdM : Je les fais sauter dans la mesure où c’est nécessaire. Autrement dit, je ne
peux pas faire sauter les concepts tant que l’Homme n’est pas arrivé à
pouvoir prendre les conséquences de ce démolissage. Autrement dit, tout doit
se faire d’une façon graduelle, d’une façon étapique, si vous voulez. Si nous
disons aujourd’hui des choses ou si nous écrivons aujourd’hui des choses qui ne
devraient être dites ou écrites que dans cinq ans ou dans dix ans, nous allons trop
rapidement.

Mais viendra le moment où l’Homme conscient fera éclater toutes les formespensées qui le desservent, c’est-à-dire toutes les formes-pensées qui sont
astralisées. Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme commencera à
comprendre véritablement les mystères qui ont toujours été maintenus, par le
passé, dans les mains de ceux qui voulaient le pouvoir. C’est absolument ignoble,
c’est absolument ignorant, c’est absolument dominatoire, démagogique, de dire
que les mystères existent. C’est absolument insulter l’intelligence créative et
cosmique de l’Homme. C’est absolument insulter la nature réelle de l’Homme.
L’Homme est un être qui, de par sa propre lumière, est capable de connaître les
mystères, autrement dit de faire éclater les formes qui l’empêchent de connaître et
de comprendre parfaitement l’infnité multidimensionnelle de l’organisation
psychique et invisible des mondes. L’Homme a l’intelligence puisqu’il fait partie de
la création. L’Homme est un être qui est absolument solaire. L’Homme n’est pas
un être lunaire. Il est un Homme qui est capable, de par sa propre volonté créative,
de s’instruire de la réalité. Il n’a pas besoin de vivre sans fn ses pensées
astralisées qui viennent du monde de la mort, et qui le gardent dans une forme
d’incubation qui le rend infrme de lui-même.

Éventuellement, efectivement il y aura des Hommes, moi j’en suis un, il y en a
d’autres, il y en aura d’autres qui auront cette capacité intégrale de faire sauter la
forme-pensée qui est astralisée, et qui a gardé l’ego pendant des millénaires dans
une forme d’inconscience où il lui fut nécessaire, pendant le rêve, de substituer
une forme de réalité à la sienne. Mais pour ceci, il faut que l’Homme soit capable
de subir, de supporter sa réalité, c’est-à-dire il faut qu’il soit capable de s’instruire
de lui-même.

Et l’ego n’est pas habitué à ceci parce que l’ego historique, l’ego de l’Homo
sapiens si vous voulez, c’est un ego qui a toujours formulé sa conscience en
fonction ou par rapport à une autorité extérieure, que cette autorité soit sociale ou
que cette autorité soit intemporelle, ou émanant du plan astral ou des plans
spirituels. L’Homme n’a jamais été capable de vivre sa réalité pensante sans le
support d’une autorité et c’est ça qui a maintenu l’Homme dans l’involution.
Et l’Homme nouveau sera autre, il sera capable de supporter pour la première fois
sa propre lumière, sa propre énergie, donc il sera capable de vivre la solitude de
son mental qui est une solitude cosmique, universelle, qui fait partie de la
conscience de tous les Hommes conscients, qui n’a pas besoin d’être amenée à
une réfexion psychologique pour l’émancipation émotive ou mentale inférieure de
l’ego. L’Homme conscient n’a pas besoin de preuves philosophiques pour son
propre entendement. L’Homme conscient se nourrit lui-même. Mais l’Homme
inconscient, l’Homme involutif, a besoin de preuves. Donc naturellement la mort, le
monde de l’astral lui donnera toutes sortes de preuves.

FP : Il faut donc en arriver à se débarrasser de tous les systèmes de croyances
quels qu’ils soient puisqu’ils ont été mis en place par la pensée ?

BdM : La croyance c’est l’abomination de l’Homme. À partir du moment où vous
croyez un Homme ou que vous croyez des entités, vous êtes foutus. Parce que
vous n’avez pas la capacité, l’autorité de détruire la fondation de la croyance. La
croyance c’est simplement un mur qui a permis pendant des siècles de protéger
émotivement l’Homme contre la grande dimensionnalité du cosmos, dont il n’était
pas capable à ce moment-là de comprendre, à cause du fait que son état mental
n’était pas sufsamment évolué.

Mais aujourd’hui, maintenant que nous sommes arrivés à l’âge de la science, que
nous sommes en train de regarder dans les mondes de la matière, et d’élever
notre regard vers les infnités, vers les quasars, vers les trous noirs, nous sommes
capables mentalement de dépasser les conditions de cette involution, et
fnalement d’amener la science du mental à converger vers la science du métal
pour pouvoir fnalement donner un Homme ou créer un Homme qui soit à la fois
parfaitement scientifque dans la matière et parfaitement scientifque dans l’Esprit.
FP : Le simple fait que l’Homme n’ait pas la mémoire ou le souvenir de ses
origines, est-ce que ça ne prouve pas tout simplement que ses origines sont dans
la lumière, dans laquelle il n’y a pas de mémoire ?

BdM : L’Homme n’a pas conscience de ses origines astrales – si nous parlons à ce
niveau-là – parce que s’il avait conscience de ses origines astrales, la vie sur le
plan matériel serait trop difcile. Imaginez-vous que vous avez été déjà dans une
vie antérieure par exemple un Homme très riche, très bien soigné dans votre
civilisation, et qu’aujourd’hui vous vous retrouvez en Éthiopie ! Bon… Alors pour
empêcher l’Homme de subir une sorte de contradiction involutive, la mémoire lui
est retenue.

Lorsque l’Homme passera de l’involution à l’évolution, il aura conscience de tout le
temps, de toutes ses expériences sur le plan matériel sur la Terre ou sur d’autres
planètes. Mais à ce moment-là il ne sera plus taxé de l’émotivité dans le mental.
Ce qui fait que l’Homme, ne possédant pas la mémoire de ses antécédents, pour
lui, pour le moment, c’est une protection. Mais viendra le jour où l’Homme n’aura
plus à être protégé, parce que la transmutation de sa conscience, le
développement d’une conscience mentale supérieure, d’une supraconscience, lui
permettra de vivre son état émotif à un niveau, son état mental à un autre et les
deux ne se mélangeront pas.

À ce moment-là, si pour une raison ou une autre, il sort de son corps matériel et
investigue l’aspect éthérique de sa conscience morontielle, il pourra avoir accès à
toute cette information. Mais lorsqu’il viendra sur le plan matériel, il n’en sera pas
déboussolé. Mais pour ce, il faut que l’Homme soit capable de supporter le réel,
c’est-à-dire qu’il soit capable de vivre de son énergie créative sans l’apport
subjectif de l’ego. Et c’est ça qui sera difcile.

FP : Vous semblez dire à ce moment-là que les origines de l’Homme remontent au
plan de la mort. Mais est-ce que ce n’est pas au plan de la mort qu’elles remontent
parce que son énergie, au départ, a été déviée vers ces plans-là et puis utilisée
pour l’édifcation de ces mondes ?

Ça ne veut pas dire que sa source se situe au niveau du plan de la mort.
Supposons que sa source soit la lumière et que sa lumière passe à travers un
prisme et qu’elle se décompose en sept parties, à ce moment-là on a les sept
plans astraux. On est dans cette illusion-là, on la vit, on la perpétue, mais ça ne
veut pas dire que notre origine est dans ce spectre-là de la lumière décomposée.
Elle est avant le passage dans le prisme ?

BdM : L’origine de l’Homme, l’origine créative de l’Homme, autrement dit à partir
du moment où l’Homme fut composé par l’Esprit de la forme, cette origine se situe
dans le monde de la lumière. Pour que cette origine prenne une valeur créative
évolutive, il faut qu’elle passe par des plans inférieurs que nous appelons l’astral.
Ces plans inférieurs ont été utilisés et ont servi au développement de la
conscience de l’Homme, à partir des étapes les plus foncières de l’involution
jusqu’à aujourd’hui.

Mais un jour, viendra le temps où cette lumière qui a été décomposée par l’astral
pour le développement de la conscience égoïque, devra être fusionnée avec
l’Homme. Et à partir de ce moment-là, il n’y aura plus d’astral dans la conscience
humaine. Donc vous aurez la lumière directement dans l’Homme, donc vous aurez
la manifestation de la fusion sur le plan matériel. Vous aurez l’Homme intégral.
Vous aurez automatiquement une nouvelle race humaine qui fera partie d’une
nouvelle évolution, mais avant que l’Homme puisse connaître cette fusion, il faut
qu’il passe à travers ces plans astraux et comment le fera-t-il ? Il le fera en
réalisant, au cours de son évolution, les illusions de son mental subjectif.
Autrement dit les illusions de l’ego qui l’afectent sur le plan émotif et qui le
gardent constamment en lien avec l’astral.

FP : Si on regarde le phénomène de la fusion à la lueur de votre propre expérience
et si on le débarrasse de tous ces mystères, est-ce que ce n’est pas tout
simplement entre guillemets une identifcation à la source originelle qui permet
cette fusion ?

BdM : La fusion c’est la descente de l’énergie dans la matière. Donc la fusion,
c’est l’intégral développement de la conscience de l’Homme au-delà du
conditionnement planétaire de l’âme. La fusion, c’est la cessation de la mort
astrale de l’Homme. La fusion, c’est le début de la renaissance, c’est le début du
contact universel, c’est le replacement ou la réorientation naturelle de l’Homme.
L’Homme fusionné, c’est l’Homme normal. L’Homme involutif n’est par normal.
L’Homme en fusion sera l’Homme normal.

Autrement dit, c’est comme si je disais que pendant l’involution l’Homme n’existe
pas sur la Terre. Nous avons des êtres humains, donc l’Homme est un être
humain. Mais l’Homme nouveau, l’Homme intégral – appelez ça comme vous
voulez – sera un Homme réel. Donc il sera un Homme réel parce qu’il vivra
intégralement et de façon absolue, de son énergie. C’est ça la fusion. Et l’Homme
ne peut pas connaître la fusion parce qu’il a le désir spirituel de la connaître. La
fusion ne vient pas de l’ego.

Vous ne pouvez pas aller au Tibet chercher la fusion et vous ne pouvez pas aller
chez Eaton en acheter une livre ! La fusion ne se donne pas par les livres, la fusion,
ça fait partie de l’évolution intégrale de la conscience de l’Homme. Les livres, le
Tibet, Eaton, Steinberg, ça, ça fait partie de l’expérience spirituelle de l’Homme.
Donc l’Homme vivra des expériences spirituelles selon sa sensibilité, selon son
évolution. Ses expériences l’amèneront éventuellement à connaître, à réaliser les
contradictions internes de son ego. Là, il commencera à vivre la fusion.
Donc ses expériences spirituelles – qu’elles soient occidentales ou orientales sont des expériences nécessaires qui font partie de la magnétisation du corps
mental spirituel de l’Homme. Mais lorsque l’Homme connaîtra la fusion et qu’il
commencera à grandir dans cette relation étroite entre lui-même et l’universalité
de sa conscience, il saura qu’il est en train de se lier à cette partie morontielle,
universelle, de lui-même – qui est intégralement son être cosmique – à travers
lequel l’aspect matériel agit, ou en relation avec lequel l’aspect matériel agit,
jusqu’au moment où l’Homme n’aura plus besoin de cet aspect matériel et
passera à l’éthérique.

FP : Est-ce que la conscience supramentale c’est la mémoire de l’énergie ?

BdM : La conscience supramentale, c’est le développement à une très basse
échelle de cette vibration de fusion. La conscience supramentale, c’est le début de
la transmutation du mental humain. La conscience supramentale, c’est le début de
la descente de cette énergie dans la matière. Lorsque cette descente sera
intégrale… À la fn du cycle, lorsque cette descente fera partie d’une grande
conscience sur le plan matériel, en relation avec un grand nombre d’individus,
nous ne parlerons plus de conscience supramentale, nous parlerons
simplement du pouvoir créatif de l’Homme nouveau.

FP : Bon, dans votre cas vous avez été fusionné instantanément. Maintenant vous
parlez des gens qui vont fusionner progressivement. Est-ce que dans une fusion
instantanée, on se voit totalement débarrassé de toute mémoire ou de tout
attachement aux systèmes de croyances quels qu’ils soient, réincarnation, karma,
etc. et qu’on les replace ensuite pour expliquer un processus de fusion
progressive ?

BdM : Dans la fusion instantanée, nous vivons la dépersonnalisation totale de
l’ego involutif. Donc nous perdons la mémoire subjective de l’âme. Nous avons
accès à l’énergie qui, sur le plan mental, devient pour nous l’expression d’ellemême. Et pendant les années qui suivent cette fusion, nous vivons l’intégration
graduelle de cette énergie. Donc nous soufrons si vous voulez, une sorte
d’initiation solitaire, parce qu’en tant qu’Homme, nous avons, pour toutes sortes
de raisons, des mécanismes subjectifs qui font de nous des êtres naïfs.
Et avec la transmutation de cette énergie, nous apprenons à la connaître. Nous
apprenons à en reconnaître les lois et avec le temps nous nous débarrassons de la
spiritualité que fait vibrer en nous cette énergie. Et éventuellement nous
commençons à connaître ce que veut dire le mot “Intelligence”, c’est-à-dire cette
faculté créative de l’énergie qui, à travers le mental de l’Homme, devient
expressive d’elle-même. Et avec le temps, nous dépassons la conscience
psychologique de l’ego.

Nous dépassons le besoin de la preuve, nous dépassons le doute, nous ne
soufrons plus en tant qu’Hommes, nous soufrons simplement de vivre sur le plan
matériel jusqu’à tant que nous soyons prêts pour une raison de vie, pour une
raison d’expérience, pour une raison d’œuvre à passer à un autre plan, ce qui
coïncide parfaitement avec ce que nous savons. Mais nous ne sommes pas
capables de vivre cette énergie de façon totale tant que le temps n’est pas venu
pour que nous la vivions, donc nous la vivons progressivement.

FP : Encore dans votre cas, est-ce que vous vivez une perception extrasensorielle
qui n’existe pas actuellement sur le plan communautaire ?

BdM : Je vis l’extrasensoriel d’une façon mentale, je ne le vis pas d’une façon
astrale. Je ne suis pas astral. Pour moi la perception extrasensorielle, comme vous
l’appelez, ça fait partie naturelle de ma conscience, ça fait partie naturelle de ma
vie. Je peux aller dans la salle et rencontrer quelqu’un et lui parler de lui, c’est
normal. Donc aussitôt que vous parlez d’extrasensorialité, vous mettez en jeu
l’égoïcité de l’Homme. Vous mettez en jeu l’orgueil spirituel de l’Homme, l’orgueil
médiumnique de l’ego.

Aussitôt que vous parlez d’extrasensorialité, vous parlez dans un sens d’un certain
pouvoir. Et ceci est très – je ne dirais pas dangereux – mais ceci est très dangereux
(rires du public). Parce qu’aussitôt que l’Homme prend conscience égoïque de ce
que vous appelez l’extrasensorialité, il se prend pour un autre, au lieu de réaliser
que l’extrasensorialité, c’est la perception de cette conscience qui est infnie dans
un vase qui est extrêmement limité, mais qui est en harmonie avec elle.

FP : Merci infniment, Bernard de Montréal. (Applaudissements).

mise à jour le 16/06/2024

Retour en haut